Jeudi 4 Octobre, rencontre avec Nicolas Puillandre :
14 h, rendez vous au Muséum National d’Histoire Naturelle, Service de Systématique moléculaire, 43 rue
Cuvier au troisième étage.
J’entre dans le bureau où travaille Nicolas, une petite pièce de quatre sur quatre avec trois postes de travail, des bestioles en boite,
des bestioles en tube, quelques photographies de mollusques sur les
murs et des ordinateurs.
Lophiotoma acuta (©Nicolas Puillandre/MNHN)
Nicolas me reçoit très simplement et c’est l’occasion de lui poser quelques questions sur son sujet d’étude et sa mission dans l’expédition avant le grand départ.
Nicolas a 31 ans, il travaille sur un groupe d’animaux : les Conoidea, Il s’agit d’une superfamille de mollusques marins prédateurs, qui possèdent une glande à venin très puissant. Nicolas a réalisé une thèse sur ce groupe. Son objectif était d’étudier sa diversité en utilisant des approches de types barcode pour délimiter les espèces, mais également de faire de la phylogénétique pour tenter d’éclaircir la classification des différents taxa au sein des Conoidea.
Lors de l’expédition en Papousie-Nouvelle-Guinée, c’est à Madang dans le laboratoire improvisé que Nicolas cherchera les Conoidea parmi les prélèvements réalisés en mer. C’est l’occasion pour lui de compléter la collection de représentants du groupe des Conoidea sur lesquels il réalisera des prélèvements d’ADN pour ses études comparatives.
Diversité des Conoidea : de gauche à droite, un Terebridae, Un Conidae, Un Turridae, Un Drilliidae. (© Nicolas Puillandre/MNHN).