Papouasie-Nouvelle-Guinée 2012-2014 › Vie sur le terrain

dimanche, décembre 9 2012

Muséum national d'Histoire naturelle at Madang Festival

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Crédit : Mandë Holford


Samedi 24 novembre 2012, c’était jour de fête à Madang. Les clans des régions côtières et montagneuses de Papouasie-Nouvelle-Guinée se réunissaient sur le terrain de football de Madang pour présenter leur patrimoine traditionnel avec un étalage éclatant de peintures colorées et décorées de feuilles, de plumes et de coquillages.


Photo 2
Crédit : Mandë Holford


Les équipes de La Planète Revisitée étaient invitées à participer à ce festival. Treize scientifiques et huit étudiants papous participant à l’expédition ont mis en place un stand (qui ressemblait à une hutte) dans lequel différentes animations permettaient aux adultes et enfants de Madang de s’informer sur l’expédition et sur l’importance de la biodiversité et de voir certains des animaux marins récoltés jusque-là. Notre stand avait quatre ateliers :

(1) un microscope avec lequel les locaux pouvaient utiliser des pinces pour manipuler des micro-mollusques ou explorer le corps complexe des étoiles de mer, des dollars des sables (oursins) ou des cônes (mollusques).

(2) un atelier de dessin où les enfants dessinaient au crayon ou avec de la gouache leurs animaux favoris.

(3) des livres sur les expéditions passées comme Santo 2006 et sur la faune marine de l’Indo-Pacifique.

(4) un atelier de tamisage pour expliquer les différentes façons de traiter les différents sédiments afin d’en extraire la macro et la micro faune.


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Crédit : Mandë Holford


Plus de 300 enfants et adultes ont visités le stand pour en apprendre plus sur l’expédition, poser des questions et jouer à des jeux avec les scientifiques et les étudiants. L’atelier de dessin était une attraction particulièrement intéressante parce que les enfants de Madang, sous la direction d’un artiste d’histoire naturelle, Mali Mori, et de l’étudiante de l’Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Grave Nugi, ont dessiné de façon remarquablement précise les mollusques et crustacés collectés à Rempi et dans le port de Madang.


Photo 4
Crédit : Mandë Holford



Les adultes et les enfants ont appris comment utiliser correctement le microscope, en regardant avec les deux yeux, afin de voir la diversité des micro-mollusques trouvé dans une fraction de sable provenant de Tab Island. C’était un régal pour les locaux, familiers avec certains des grands animaux marins, de pouvoir jeter un œil à ces petits organismes vivants dans le sable.

L’étudiant du Muséum, Lee-Ann Galindo a eu une audience d’enfants captivés avec elle tout au long de la journée parce qu’elle animait le jeu « Qui veut être un scientifique ? » dans lequel il fallait identifier une limace de mer vivante en utilisant une clé d’identification dichotomique. La limace choisie appartient au genre Plakobranchus sp. et à la famille Plakobranchidae.

Ces limaces de mer se nourrissent d’algues vertes et séquestrent dans les tissus de leurs parapodes des chloroplastes vivants.

Nos visiteurs étaient excités d’apprendre des choses amusantes à propos de ces limaces mais aussi que les étoiles de mer « éjectent » leur estomac pour consommer leur nourriture.

Quand les mots ou concepts se perdaient dans la traduction de l’anglais vers le Pidgin, la langue véhiculaire locale, nos étudiantes papoues, Clementine Sesega et Elaine Aquila intervenaient immédiatement pour lever la barrière de la langue.


Photo 5
Crédit : Mandë Holford


Quand ils n’étaient pas sur le stand, les étudiants et les scientifiques exploraient le festival de Madang afin de s’instruire sur les traditions papoues. Un des aspects les plus fascinants du festival étaient les tenues caractéristiques et variées portées par chaque clan tribal. Chaque village paradait dans le festival avec une danse et un chant qui nous ont laissé en admiration. On pouvait également grimper à un mât de cocagne pour gagner des prix ou se promener parmi les multiples stands qui proposaient des denrées diverses, des bijoux ou des habits. Ce festival de Madang a été une occasion passionnante de se mêler avec les populations locales et de faire connaissance avec la Papouasie.


Photo 6
Crédit : Mandë Holford

                                                                                                     


English version

Saturday November 24th, 2012 was a day of celebration in Madang, Papua New Guinea. Clans from the coastal and mountain regions of Papua New Guinea gathered on the Madang soccer field to showcase their traditional heritage in a vibrant display of colorful paint and decorative plant leaves, feathers and shells.

The Museum expedition to Papu-New-Guinea, Our Planet Reviewed, was invited to participate in the Madang festival. Thirteen scientists and eight PNG students from the Museum expedition set up a booth (which looked like a hut) that included activities for local Madang children and adults to learn about our expedition, the importance of biodiversity, and see some of the marine animals we’ve collected so far. Our booth had four stations:

(1) A microscope station that allowed locals to use tweezers to pick up micromollusks and explore the intricate bodies of starfish, sand dollars, and cone snails.

(2) A drawing station where children made watercolored and pencil drawings of their favorite organisms.

(3) A literature station of books about our expedition, previous campaigns to Santo, and the marine fauna of the IndoPacific. And

(4) a sieving station that helped explain the process we use to sieve different sediments to find macro to micro samples.

More than 300 children and adults visited our booth to learn about the expedition, ask questions, and play games with the scientists and students. The drawing station was a particularly special attraction as local Madang children under the guidance of natural history artist, Mali Mori, and University of PNG student, Grace Nugi, drew strikingly accurate images of mollusks and crustaceans collected from Rempi and the Madang Harbor.

At the microscope station, adults and children were instructed on how to properly use a microscope, using both eyes, to view the diversity of micromollusks found in a sand fraction from Tab Island. It was a treat for the locals, who are familiar with some of the larger marine animals, to get a “closer” look at smaller sand dwelling organisms.

Muséum PhD student LeeAnn Galindo had a captivated audience of children with her throughout most of the day as she played the “Who wants to be a Scientist?” game of identifying a sea slug to genus and species level using a live Plakobranchus Sp. specimen and dichotomous key ID books. Plakobranchus sp. is from the family Plakobranchidae.

These sea slugs feed on green algae and sequester live chloroplasts in the parapodia tissue in the center of their bodies. Visitors to our booth were excited to learn fun animal facts about Plakobranchus sp. and that starfish “throw up” their stomachs in order to consume their food.

When certain words or concepts were lost in translation from English to Pisin, the local Papu-New-Guinea language, our local Papu-New-Guinea students Clementine Sesega and Elaine Aquila quickly jumped in to clear the language barrier.

When not in the booth, scientists and students explored the Madang festival to learn about some of PNG’s traditions. One of the most fascinating aspects of the festival was the distinctive and varying outfits worn by the tribal clans. Each village paraded into the festival with a tribal dance and chant that left us in awe. Other attractions included the climbing of a greased pole to obtain prizes and multiple other booths that contained information about Madang, baked goods/food, jewelry, and clothing. Madang festival 2012 was an exciting opportunity for our researchers to mingle with locals and experience Madang, Papu-New-Guinea in a unique way.

mardi, novembre 6 2012

Le début de la fin

Ça a très mal commencé. À quatre heures et demie pétante, les cognées s’abattaient sur le quintal de bois mort transformé en bûches pour l’occasion (le Mumu est consommateur d’énergie) à deux mètres cinquante de nos hamacs. Émergeant de notre abri les yeux gonflés, nous avons entrevu l’arrivée de « Jérôme », un beau mâle de 30 kg, rapidement surpassé par « Brigitte» une femelle approchant des 70.

Bientôt sur le flanc, les cochons sont transformés en un tas sanguinolent. Les pierres sont chauffées, recouvertes de plantain et de tarot, de quartier de viande, de fougères et de feuilles de bananier. C’est le village qui invite : les familles de Numba tiennent à nous remercier pour notre venue et des quelques subsides que nous leur laissons.



Cérémonie du 4 novembre dans le hameau de Numba

Cérémonie du 4 novembre dans le hameau de Numba. Le cochon passe un mauvais moment. Les enfants s'en fichent comme de leur premier "bilum". Crédits : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


Discours et applaudissements ; Albert ‘kekeman’ nous explique qu’ils nous réservent leurs filles en mariage, mais qu’il faudra revenir pour bénéficier de l’aubaine ; Albert n’est pas un perdreau de l’année. Une cérémonie qui profite aussi aux botanistes qui débarquent du ‘1 700’ pour mettre leurs pieds crottés sous la table. J’avais promis qu’ils auraient leur cochon et ils en ont deux.


Les poils du deuxième cochon sont passés au feu.

Les poils du deuxième cochon sont passés au feu. Crédits : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


La Direction est magnanime. Les retrouvailles sont viriles, les discussions anatomiques. Chacun détaille la mine de l’autre, compare les kilos perdus, révèle le niveau jusqu’où monte sa compagnie de Yusi. Noui dit que c’est dur, mais qu’il est content. Son alter ego, Laurent, dit qu’il est content mais que c’est dur. Yves Roisin, imperméable à ces commentaires troupiers, est imperturbable. Il trie ses termites tant attendues et doit rester concentré. On le comprend, il récupère les larves d’une coccinelle « vampire » (pas la rouge à points noirs, mais une du genre Scymnus, bêtement grisâtre) qui plante ses mandibules dans le cou des termites et suce leur hémolymphe. Le termite a l’air de supporter ça très bien et galope avec sa larve accrochée au cou (il devient juste un peu plus pâle). Seul Maurice est franchement en retrait, il n’a pas digéré l’histoire de la bouteille de Brandy vidée par terre à 3 200 m par les botanistes sous prétexte qu’ils étaient en surpoids. Il rumine ça depuis des jours, mais il est incapable du moindre reproche. Ça macère.


Les morceaux de cochon sont disposés sur un lit de pierres chaudes.

Les morceaux de cochon sont disposés sur un lit de pierres chaudes. Crédits: Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


La jonction des deux équipes s’est faite à l’heure près. Le calendrier a été tenu avec la précision d’un coucou suisse. C’est toujours incroyable de voir se dérouler « en vrai » un scénario d’expédition laborieusement élaboré sur un tableur Excel derrière son bureau, des mois auparavant, avec la croyance aveugle qu’un remplissage des cases avec des couleurs soigneusement choisies rendra le planning étanche à tous les aléas. On est à 700 m, il fait chaud et ça digère. Il faut de l’autorité pour raccompagner les invités sur le pas de la porte et les pousser sur le sentier qui les mènera au 1 200 m.



Le tout est recouvert de feuilles de fougère

Le tout est recouvert de feuilles de fougère et de bananier pour une cuisson à l'étouffée. Crédits: Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


Nos botanistes ont tous l’air en parfaite santé ; pas de scrupules. Certains se reverront à Madang, d’autres pas. On n’a pas encore entamé la balade vers le dernier site à 200 m et l’étuve de la plaine que l’air du couplet final est sur toutes les lèvres. Le Mont Wilhelm est déjà loin derrière et peut-être vaut-il mieux déjà en parler au passé, cesser d’écrire, pour reprendre au prochain début, celui de la forêt de Wanang dans quelques jours et éviter les trémolos.

Bizarre, tout de même, pour un jour de cérémonie d’accueil. Ceux du Binatang reviendront l’année prochaine, mais pas les « whitemen ». Je ne veux pas partir déjà. Après demain, les entomologistes descendront vers le 200 et je remonterai à 1 200, m’accrocher aux botanistes comme un Yusi et me bercer d’illusion sur le pouvoir de freiner le temps en reculant l’inévitable sortie par la vallée de l’Inbrum.

Sam Legi trimbale depuis Kegsugl un bouquin offert par Robert Colwell, Throwin way leg de Tim Flannery, un grand mammalogiste australien qui a fait plusieurs expéditions en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 80 et 90. « In New Guinean Pidgin, Throwin way leg means to go on a journey. It describes the action of thrusting out your leg to take the first step of what can be a long march ». C’est la phrase introductive qui donne l’explication du titre : faire la première foulée d’une longue marche, d’un grand voyage. Pour l’équipe, c’est le dernier pas sur les pentes du Mont Wilhelm qui n’est plus très loin et il sera bientôt temps d’écrire cette histoire avec des souvenirs ; quand le fabuleux voyage sera derrière nous. En attendant, dans l’exact moment de l’achèvement, c’est les regrets qui pointent, avec leur lot de pincements aux tripes. Ouille. Un peu comme « Jérôme » et « Brigitte », je suis sur le flanc.

Olivier Pascal, le 3 novembre 2012

vendredi, octobre 26 2012

Hygiène et dignité

« Le ciel et la boue » est le titre d’un film, tiré de la traversée de la chaîne centrale de la Nouvelle-Guinée par l’expédition Gaisseau en 1959 (je ne me souviens plus si l’action se déroulait dans la partie indonésienne de l’île ou dans la Papouasie-Nouvelle-Guinée indépendante où nous nous trouvons). La comparer avec « notre » traversée est évidemment prétentieux ; ils n’avaient pas les moyens que nous avons et notre chemin est tracé. On n’a pas non plus besoin de se faire parachuter des vivres pour alimenter l’équipée (bien sûr, les caisses arrivaient le plus souvent nulle part, se fracassaient au fond d’une ravine sous les yeux horrifiés des expéditionnaires, et ils ne devaient au mieux n’en récupérer qu’une sur quatre ; les imbéciles). Si je m’y réfère, c’est à propos du titre. Nous avons surtout vu la boue et peu le ciel jusqu’à présent, et je me suis toujours demandé ce que venait bien faire le ciel dans tout ça.

Sans vouloir faire des parallèles abusifs sur les conditions des deux expéditions, les images dont je me souviens dans le film d’hommes hirsutes, barbus et sales prennent maintenant un relief particulier lorsque je regarde mes compagnons.

Nul ne s’en soucie, ce sont des gens de terrain, mais certains ne sont vraiment pas beaux à voir. Les bains sont limités aux ruisseaux accessibles, c’est dire si le rythme des décrassages est élastique. S’en suivent des effluves singulières avec des notes de castor bouilli et de chacal en fin de vie. L’habillement souffre aussi (Maurice a une fois de plus fait le mauvais choix de chaussure ; d’autres ont adopté une méthode à l’hygiène douteuse : mettre des sacs en plastique dans leurs godillots pour éviter de patauger dans ces gangues crottées qui ne sécheront plus jamais). Mais si certaines tenues sont surprenantes par leur aspect de guenille, je proteste ici avec toute la force qu’il reste à un fumeur après trois semaines de marche, sur l’absolu manque de dignité de quelques-uns de mes camarades.

Sous prétexte de n’être vues par personne, ou de pas grand monde, ou d’être dans des conditions effectivement compliquées pour entretenir une garde-robe décente, un laisser-aller vestimentaire très caractéristique de personnes en réalité peu dignes est à l’œuvre. Parmi ceux-ci je me dois, au nom du bon goût bafoué, de dénoncer plusieurs personnes (je me limite aux cas les plus graves). Les Dupont(s), tout d’abord. Sans avoir attribué de « d » ou de « t » à l’un ou à l’autre, ce surnom s’est imposé à Tony et Fred depuis le début. Leurs capes de pluie, d’un vert pisseux, sont doublement immondes. Photo (à venir) a l’appui.

Le Docteur, ensuite ; habillé de noir des pieds à la tête, quelle que soit la saison, avec des « vêtements techniques » en fibres aux noms improbables et aux marquages que n’oseraient même pas arborer la reine des cagoles marseillaises (Abu Dhabi Racing challenge Tour, ce genre de chose). Le tout extrêmement moulant, pour mieux faire ressortir sa musculature odieuse. Et son chapeau « crocodile Dundee », avec dents en plastique sur le pourtour ! 

Je tergiverse encore sur la tenue d’Yves Roisin qui, réflexion faite, peut évoquer le style chamoniard fin 60, début 70, finalement assez seyante dans le contexte. Mais je balance, sans hésitation, Maurice Leponce et lui attribue le pompon du vêtement le plus laid et le plus dégradant. Il faut le voir pour le croire (soupçonnant une faute irréparable, il évite de se faire photographier avec, mais j’ai bon espoir de vous transmettre un jour une photo) et aucune description ne saurait rendre compte de l’horreur qu’il porte. Moumoute, peau de yéti d’un noir électrique, sa « polaire » aux poils longs et hérissés est la pire invention vestimentaire qu’aient coupée les ciseaux de générations de tailleurs. Il prétend qu’elle est bien assortie à la ricotte qui habille le micro de sa caméra, mais rien n’y fait, tout le monde sait qu’il s’est fait avoir par un vendeur peu scrupuleux à Bruxelles qui lui a dit qu’il avait la même, qu’elle était très chaude … Le vendeur doit encore se frotter les mains d’avoir pu se débarrasser de cette serpillière à chiottes. Il a peut-être eu une promotion depuis. Le meilleur vendeur du siècle. Laurent Pierron (grimpeur) en possède une version à poils courts, mais rouge. Il aurait pu remporter la palme, mais il est encore jeune et je ne désespère pas ; il ya encore de la marge pour qu’il renonce au « sportwear » de ‘Drag-Queen’.


Laurent Pierron, grimpeur, ose poser avec ses frusques.
Exemple flagrant de déchéance vestimentaire. Laurent Pierron, grimpeur, ose poser avec ses frusques. À noter : la combinaison chaussette plus sandale, un must. Crédit : Jean-François Molino / MNHN / PNI / IRD


À ceux qui diront que de tels propos ne sont ni sympathiques ni opportuns dans un tel contexte (une opération scientifique tout ce qu’il y a de plus sérieux), je répondrai qu’ils n’ont pas complètement tord. Mais je m’ennuie. Je suis seul avec mon hamac à 2 200 m et je vide la boîte de thé « Number One » en fumant des cigarettes. Les entomologistes sont partis ce matin au cinquième site, à 1 700 m (avec arrêt chez Indiana, la mère de Joe à Bundi – on commence à connaître tout le monde par ici) et l’équipe des botanistes, renforcée par Noui Baiben et les journalistes de Cargo, s’active dans les arbres au 2 700. Je les attends, au repos forcé (mais bienvenu) pour reprendre la marche vers la rivière Ramu, reprendre aussi goût aux « billets » plus graves, raconter nos péripéties, avant d’arriver les bras en croix et les yeux hagards devant la mer de Bismarck, comme le type dans la dernière séquence du film de l’expédition Gaisseau. Mais j’aurai, moi, un maillot de bain très chic et de bonne facture.


Olivier Pascal, forcé au repos, le 26 Octobre 2012.