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jeudi, octobre 25 2012

Science et autres recettes à 2200m

Autant, et sans doute pour les mêmes raisons obscures que les O’Timmins et O’Hara, les « Simbu » et les « Madang » se détestent. Franchir le col de Mondiapas, c’est passer d’une province à une autre, mais aussi franchir la ligne de démarcation entre des groupes aux langues différentes – les « Simbu » parlent le Gende et les « Madang » le Kuman -  qui se battent régulièrement pour la possession de cette passe qui n’a, a priori, rien de stratégique, du moins d’un point de vue géographique. 

Nous sommes désormais installés chez les « Madang » dans la province éponyme, et ce jusqu’à Brahmin, le dernier village en bordure de la plaine de la rivière Ramu. Les Botanistes sont eux au 3 200, leur problème d’éthanol est résolu mais est survenu entre-temps une pénurie de papier journal (pour presser les échantillons de plantes). Les téléphones ont sonné dans tous les sens et Roland est parti en chasse de ce précieux consommable à Kundiawa (la qualité qui se fume, pas celle qui se lit, beaucoup plus chère) et une pile de 90 Kg leur a été livrée par porteurs spéciaux.

L’équipe entomologie termine ses travaux sur le quatrième et dernier site de la partie haute du transect, à 2 200 m, au lieu-dit Sinopas (ou Snow pass, en anglais, en référence au ciel toujours bouché de nuages blancs comme neige à cet endroit). Ici règne le clan des Mendi, avec trois tribus et environ un millier d’âmes. C’est dans une de ces tribus que le camp est établi, plutôt plus confortable que celui à 2 700 m, qui n’a pas supporté le poids des hamacs dans la nuit du 21. Cela dit, le « room service » fut d’une efficacité exemplaire. Des poteaux furent taillés et promptement transformés en étais pour venir renforcer la structure de l’abri.

Une des rares matinées sans nuages nous offre une vue globale sur la chaîne du Mont Wilhelm depuis le camp à 2 200 m. le sommet est la grosse « molaire » au centre de l'image. S'il paraît plus bas que d'autres points hauts, c'est qu'il est situé en arrière plan. Seul le Docteur a eu le courage (et le temps) de grimper au sommet (avec tout les doutes possibles sur les photos qu'il en ramène, cf. billets précédents). Crédit : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD

À 2 200 m les bestioles sont plus nombreuses. Maurice a trouvé ses premières fourmis dans les arbres, des Pheidoles et des Strumigenys. Elles ne sont pas encore à ranger dans la catégorie « arboricole » (qui niche dans les arbres) mais récompensent les efforts de M. et sa méthode de pêche aux fourmis à l’aide de cordelettes munies d’appâts (thon et miel) qu'il place sur les grands arbres avec un lance-pierre taille XXL. Jérôme a aussi piégé des fourmis au sol et dans les arbustes (de la même sous-famille des Myrmicines, mais le genre n’est pas identifié) avec de la fiente de poulet (apportée spécialement de Guyane sous forme déshydratée : tout bon entomologiste est un grand maniaque dans le choix et la qualité de ses appâts). Le troisième larron à s'intéresser aux fourmis est Tom, et lui aussi brandit des fourmis tombées dans ses « pitfall traps », mais il n'est pas sûr que ce soient les mêmes que celles des deux autres. Je les encourage à parler plus entre eux.



Jérôme Orivel (CNRS) trie ses flacons remplis de fiente de poulet sur la table (la seule) du camp à 2 200, au milieu des victuailles et sous le regard courroucé de Yves Roisin (ULB, Belgique) alors que Tom Fayle (notre anglais post-doctorant) préfère détourner le regard devant tant de sans-gène. Shocking. Crédit : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD 

Fred annonce une diversité en blattes plus importante que sur les sites précédents : une seule espèce à 3 700 m contre une douzaine d’espèces à 2 200 m (c’est étonnant comme l'on peut se passionner pour les blattes lorsque l’on dort, mange et vit avec des entomologistes depuis 15 jours). Son camarade de cordée dans la quête d'un groupe apparenté aux Blattes, Yves Roisin, est bredouille : toujours pas de termites. Ces « blattes sociales », comme Fred les surnomme, ont apparemment un métabolisme qui ne tolère pas ces altitudes et malgré l’énergie que met Yves à transformer en pâte à papier tout le bois mort qu'il trouve avec sa hachette, il n'en a pas vu la queue d'une. Quant à Tony, même s’il engrange tout ce qui lui tombe dans l'épuisette, il ronge son frein et attend les altitudes plus basses pour mettre la main sur « sa » sous-famille de grillon, les Eneopterinae.

La forêt, que certains entomologistes ont tendance à oublier ou à ne pas voir, l’œil rivé sur leurs bêtes millimétriques, est somptueuse. Le relief, très découpé, n’aide pas aux déplacements (la trilogie glissade, gamelle et gadin réunie en un volume) mais contribue à en offrir des vues spectaculaires. Ici, comme au site à 2 700 m, les grands Pandanus en sont la marque. Quelques palmiers apparaissent dans le sous-bois, alors qu'ils étaient absents au-dessus de 3 000 m. Mais c’est les mousses qui signent ces forêts de moyenne altitude. Parures en guirlande sur les branches tendues à l’horizontale des grands arbres ou en boules massives sur les troncs et sur les charpentières dressées.






Forêt de brouillard à 2200m. Les Pandanus (au deuxième plan, derrière les fougères) sont partout présents dans le sous-bois. Crédit : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


Dans le maquis de haute altitude, les mousses recouvraient les moindres recoins, donnant au décor végétal un aspect aquatique, rappelant les draperies d’algues qui se développent sur le bois mort des fonds d’eaux stagnantes ou évoquant même une gigantesque moisissure. Ici, les mousses sont des ornements et la forêt est proche de la perfection esthétique et magique de celle des contes de fée.



Robert Colwell dans la forêt magique à 2 200 m. Copyright : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD


De la pluie, encore et toujours, malgré quelques éclaircies bienvenues pour dégringoler du 2 700 au 2 200. Améliorer le moral de la troupe et éviter la déroute qu'entraînerait fatalement un climat déprimant, voilà le souci du cantinier. Fi de la contrainte budgétaire ! Le 22 octobre au matin, je commande officiellement un cochon. Rapide conciliabule entre les villageois installés à demeure au camp du 2 700 (et qui participent sympathiquement au pillage des vivres), suivi d’une décision tout aussi prompte d’acheter « sur catalogue » un cochon qui viendrait de Kegsugl.

Après une après-midi d’angoisse sur les délais de livraison, le cochon, ou plutôt la truie, immédiatement baptisée Georgette, montre son groin à la nuit tombante. Trop tard pour le transformer recta en souper et la décision est prise de l’acheminer au prochain camp tenue en laisse, pedibus cum jambis. Décision malheureuse : au réveil, le 23, Maurice m’annonce, gêné, que la bête doit être sacrifiée ici même. Un homme est mort la veille dans les environs et l’arrivée du cochon depuis Simbu n’est certainement pas une coïncidence. Pas de négociation possible, le cochon doit être tué en guise de compensation, ici et tout de suite. Georgette est envoyée ad patres au gourdin, ses poils brûlés et c’est coupée en quatre et dans un sac qu'elle voyagera jusqu’à Sinopas. Arrivée à 2 200 m, les filets sont préparés par John Borié dans la maison de Margaret avec des oignons et de la sauce soja, et les quatre cuissots selon la méthode de cuisson à la pierre chaude (Mumu).



John, le Chief Cook du camp à 2200m, nous prépare les filets mignons de Georgette-la-truie à la mode Mendi, dans la maison de Margaret. Crédit : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD 


Les sourires reviennent. Je l’ai déjà dit ailleurs, mais j’insiste : un scientifique sur le terrain ? Nourrissez-le correctement et vous en ferez ce que vous voulez. Un bémol cependant, un repas trop sophistiqué peut vite tourner au sujet de thèse, voire à la rédaction d’une demande de bourse à l’Agence Nationale de la Recherche. Exemple : hier soir, John nous a procuré des œufs d’une taille intrigante, près de 9 cm dans la hauteur. L’omelette n’était pas consommée que l’enquête sur la potentielle pondeuse était quasi bouclée. Interview croisée des habitants et vérification sur Google avec l’Iphone de Robert : photos des mégapodes – la famille de l’émeu, de l’autruche et autres volatiles de cet acabit – à l’appui, nos scientifiques hésitent entre la « Black-billed Brush Turkey » (Talegalla fuscirostris) et la « Brown-collared Brush Turkey » (Talegalla jobiensis). John maintient que c’est la « Black-billed », mais son aire de distribution (la moitié sud des Highlands) ne colle pas avec une autre affirmation de John, à savoir que les oeufs proviennent de la « hot place », donc des basses altitudes, ce qui correspond mieux à la distribution de la « Brown-collared » dans la vallée de la Sépik - Ramu. Frustré, Robert promet de continuer l’enquête et de se renseigner sur la couleur des œufs de l’une et l’autre. Ceux que nous avons finalement mangés étaient d’un blanc pur, comme le ciel de Sinopas.

À propos de nourriture, je m’aperçois que les botanistes, au camp de 3 200 m à l’heure où j’écris, n’ont pas bénéficié de ces largesses culinaires. Je demande aux familles ou amis, si par hasard ils lisent ce billet, de ne pas vendre la mèche ni se plaindre de ce régime à deux vitesses. Je jure qu’une autre Georgette, ou un Jean-Louis, ou n’importe quel autre porc sera bientôt au menu de l’équipe restée en arrière, d’autant que je les rejoindrai bientôt et que votre serviteur, s’il ne déteste pas se plaindre (bis), déteste encore moins la nourriture, surtout le cochon.



Cuisson de Georgette-la-truie, méthode de la pierre chaude (Mumu). Camp à 2 200 m. Crédit : Olivier Pascal / MNHN / PNI / IRD



Deux compagnons ont quitté le groupe aujourd’hui. Léonidas Cambanis et Robert Colwell vont nous manquer pour la suite de l’aventure ; ils ont participé à tout, aidés tout le monde avec une humeur toujours au beau fixe. Le grand bal des « va-et-vient » continue, avec demain l’arrivée des derniers membres de l’équipe « Mont Wilhelm » (Noui Baiben, le deuxième grimpeur et deux journalistes de l’agence Cargo) et le transfert de l’équipe botanique depuis Betty jusqu’à Mondiapas. Des dizaines de porteurs encore sollicités à différents endroits. J’ai renoncé à en tenir le compte. C’est de toute façon inutile, les montagnards, qu’ils soient « Simbu » ou « Madang » sont toujours là pour nous aider.
Olivier Pascal, Sinopas, le 25 Octobre 2012.

mercredi, juin 2 2010

Se camoufler, c'est vivre plus longtemps

Aujourd'hui, c'est la tempête! Une dépression nommée Joelle passe sur nous

Pas de plongée, bloqués à bord, en faisant le dos rond dans le roulis, le tanguage.

J'en profite pour revenir sur un ensemble d'observations faites aux cours de nos plongées.

Beaucoup d'organismes sont peu visibles, différentes stratégies ou le hasard des formes et des couleurs leur permet de disparaître, gage d'une survie plus longue à l'abri des prédateurs.

Des vers appelés Eunices fabriquent des conduits dans lesquels ils vivent.

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 copyright MNHN Alain BARRERE


intérieur d'un tube d'Eunices

Ces tubes d'Eunices sont fixés sur un substrat dur et s'érigent sur une longueur d'environ 20 cm. Ils sont donc normalement très visibles, mais leur surface est colonisée par une multitude d'organismes (éponges, bryozoaires, hydraires, ascidies).

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 copyright MNHN Alain BARRERE


surface d'un tube d'Eunices

Ces organismes profitent d'une surface nouvellement formée par les vers et ainsi ces tubes d'Eunice se fondent dans le substrat. Evidemment rien n'est décidé, c'est le hasard qui a fait rencontré ce nouveau support avec les larves des organismes colonisateurs.

Parfois, le camouflage est actif!

Nous avons collecté certains crabes qui ramassaient ou découpaient des fragments d'algues de la même couleur qu'eux et qui les fixaient à l'avant de leur corps cassant ainsi la forme typique d'un crabe et se rendant donc moins visible.

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 copyright MNHN Alain BARRERE
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 copyright MNHN Alain BARRERE


Celui là a découpé patiemment un bryozoaire du genre Crisia et s'est recouvert le corps et les pattes.

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 copyright MNHN Alain BARRERE


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copyright MNHN Alain BARRERE


détail des pattes

Autre exemple que ce Mollusques bivalve vivant sur un hydraire.

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 copyright MNHN Alain BARRERE


C'est sans doute un lamellibranche appartenant à la famille des PTERIIDAE et du genre Pterelectroma. La robe de sa coquille copie presque parfaitement la structure foliacée de l'hydraire (comme les nervures d'une feuille)!



 copyright MNHN Alain BARRERE


détail de l'hydraire

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 copyright MNHN Alain BARRERE


détail du bivalve

Là aussi, pas de choix de la part des organismes, c'est le hasard des mutations génétiques qui a permis un phénotype (ensemble des informations génétiques exprimées) aussi proche du support (hydraire). Cette ressemblance rend moins visible le Mollusque et lui confère donc un avantage sélectif (il est moins victime de la prédation et peut donc plus se reproduire, ses allèles seront plus présents dans la nature).

mercredi, mai 26 2010

Une journée type

Après le petit déjeuner de 6h30, nous nous préparons pour une 1ère palanquée (groupe de plongeurs) qui part à 7h30.

Le chargement du matériel sur le semi-rigide se fait grâce à l'équipage.

Chargement

Il nous faut parfois 30mn de navigation jusqu'au site de collecte, choisi au préalable sur une carte marine.

À bord

Depuis que nous nous sommes dirigés vers l'Ouest et le Nord, nous avons retrouvé de la clarté sous l'eau et cette visibilité nous permet de mieux récolter à vue.

Plongée

Plongée
Roberto Komeno en train de récolter un nudibranche.


Après environ 50 mn de plongée (cela dépend de la profondeur), les sacs et piluliers de récolte sont ramenés à bord avec les plongeurs et une deuxième équipe part aussitôt. Antea
Retour à bord de l'Antea.


Une fois à bord, les échantillones sont répartis dans des bacs au labo humide, triés puis mis en collection. Il y aura à nouveau des plongées dans l'après midi.

Tri à bord

lundi, mai 24 2010

Le bilan scientifique à mi-parcours

L’expédition a-t-elle découvert de nouvelles espèces ? Oui.

Elaine Heemstra

Elaine Heemstra (à gauche) a identifié quatre nouvelles espèces de poissons avec son mari Phillip.


A terre, nos scientifiques ont effectué 120 stations de collecte. Le chalutier Nosy Bé 11, lui, a fait 119 opérations de dragage et chalutage entre 30 et 1000 m de profondeur, dans des conditions météorologiques difficiles. Mais ce n’est pas en vain, car la pêche a été bonne.

Poissons
253 espèces ont été recensées, dont au moins 4 nouvelles pour la science, d’après nos ichtyologues Phillip et Elaine Heemstra. 8 espèces réputées endémiques d’Afrique du Sud ou du Mozambique ont été repérées à Madagascar pour la première fois.

Algues
822 spécimens ont été mis en herbier, représentant au moins 300 espèces de macro algues. Au moins deux sont probablement nouvelles, dixit les algologues Florence Rousseau et Rob Anderson.

Crustacés
Environ 350 espèces de décapodes et stomatopodes sont passées entre nos mains. On dénombre 70 espèces de crevettes, dont au moins 10 ou 20 % sont différentes de ce que connaît notre éminent spécialiste Tin-Yam Chan.

Mollusques
Ce sont environ 800 espèces de mollusques à coquilles qui ont été collectées entre 0 et 50 mètres de fond par notre équipe de malacologues. Sans oublier les 111 espèces de limaces de mer ramenées par Marina Poddubetskaia.

Coraux
Environ 50 espèces ont été vues en seulement quatre plongées, sur un seul site. Dont une probablement nouvelle, d’après Emre Turak, le monsieur corail de l’expé. Voici les évaluations faites à chaud sur le terrain. Elles seront affinées et confirmées plus tard. Notamment grâce à l’analyse moléculaire, pour laquelle 3500 lots ont été échantillonnées. Ce n’est qu’un début. L’expédition dure encore trois semaines.

samedi, mai 22 2010

Gare aux coquillages tueurs

Légende photo 1 :

Ce mollusque est féroce. Photo : Bob Abela.




On pourrait croire que l’étude des mollusques est moins périlleuse que, disons, celles des grands félins ou des grizzlis. Idée reçue. En effet, parmi les myriades d’espèces de coquillages attendrissantes et pacifiques se cachent de redoutables tueurs sanguinaires. C’est la superfamille des Conoidea. Ce groupe capture ses proies (autres mollusques, vers, mais aussi petits poissons) en injectant du venin neuro-toxique grâce à sa radula (dent des gastéropodes, parfois en forme de harpon).

Certaines espèces dans le groupe des cônes sont même mortelles pour l’homme. Tel ce cône textile (Conus textile) que nous avons collecté à plusieurs reprises dans la région.

« On dénombre une soixantaine de morts par an dans le monde à cause de ces coquillages. C’est beaucoup plus que les requins.», explique Nicolas Puillandre, post-doctorant au MNHN, spécialiste de systématique moléculaire. « Quand nous collectons, nous les manipulons par la coquille. Mais pour cela, il faut savoir les identifier.»

Soyez prudents, la science a besoin de vous.

jeudi, mai 20 2010

Brossage et crabe araignée

Ce matin, nous avons fait un brossage avec Laurent Albenga, sur une station proche du vieux port de Fort Dauphin.

Les conditions étaient assez bonnes, environ 5 mètres de visibilité, une mer pas trop agitée. Cela consiste à passer une brosse dure sur la face supérieure et inférieure d'une roche transportable par un plongeur et à l'intérieur des bacs de brossage.



DSC_0080blogALB6 copyright MNHN Alain BARRERE
Laurent Albenga au brossage




Le matériel comprend deux bacs en plastique emboîtés l'un dans l'autre. Les trous du bac supérieur forment un premier tamis pour les éléments grossiers, le filet à mailles fines placés dans le bac inférieur permet de garder les éléments fins. Parfois, nous utilisons marteau et pied de biche pour fragmenter les éléments à cavités.



DSC_0082blogALB6 copyright MNHN Alain BARRERE



La récolte est ensuite tamisée pour la présenter en différents lots aux trieurs. Ce matin, nous avons collecté ce crabe araignée.



TV21-08blogALB6 copyright MNHN Tin-Yan CHAN



Il a la particularité de se recouvrir d'éponges et parfois d'ascidies pour se camoufler. Il appartient à la famille des Majidae. Le voici « déshabillé » par Tin-Yan Chan, spécialiste des crustacés qui a fait ces superbes photos.



TV19-02blogALB6 copyright MNHN Tin-Yan CHAN

À bord de l'Antéa

Nous avons appareillé le 16 en fin d'après midi du port d'Ehoala. Dès la sortie du port, la mer était forte et chacun a du bien vite s'amariner!

Nous avions décidé de faire route vers l'Ouest afin de trouver des conditions de plongée (mer calme et visibilité sous marine de plus d'un mètre) plus favorables. Dès le lendemain, les plongées de collecte ont commencé puis chacun s'est mis au travail dans les deux labos à disposition.

Dans le labo « humide », nous disposons les collectes dans des bacs à eau de mer, afin que chacun puisse trier les organismes. Dans ce même labo., Yolanda Camacho (Opisthobranches, Nudibranches) s'est installée un petit coin. Eric Coppejans (Algues) s'est réservé l'arrière tribord et nous nous partageons le reste entre John Starmer (Echinodermes), Jo Harmelin (Bryozoaires), Thierry Perez (Eponges), Jean Charles Lope (Coraux) et moi (collection des Crustacés).

Dans le labo sec, on retrouve Eric Coppejans, qui constitue ici un alguier de la mission. Une autre grande partie du labo est occupée par Mike Severns (Mollusques et barcoding). Enfin, il y a Pierre Laboute, généraliste et photographe et Roberto Komeno (Poissons).

Plan de l'Antéa

Plan légendé de l'Antea



Labo humide

Laboratoire humide


Labo sec

Laboratoire sec

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