
Vue sur les pirogues de Lavanono (crédit photo : Eléonore Vandel)
Lavanono est un village tandroy. Les Antandroy (peuple des épines), pratiquent principalement l'élevage de zébus sur une terre aride couverte par une imposante forêt d'épineux. Ce n'est que depuis peu (à peine 30 ans) qu'ils se tournent progressivement vers la mer au contact d'autres populations côtières tels que les Vezo et acquièrent les diverses techniques de pêche.
Engins de pêche utilisés : - ‘Harato’ : filet maillant pour la capture des poissons. - ‘Jarifa’ : filet à grandes mailles destiné à la pêche aux requins, mais souvent des tortues de mer ou des dauphins se font piéger par ce filet. - ‘Teza’ : harpon crochu à fer mobile, destiné à la chasse aux tortues de mer - Embarcation : ‘lakam-bezo’, pirogue monoxyle à balancier propulsée par une voile carrée

Capture d’un ‘lamatra’ (crédit photo : Eléonore Vandel)
Les poissons sont vendus frais auprès des hôteliers et des mareyeuses, ou salés et séchés puis exportés. Depuis notre arrivée, deux tortues luth, trois tortues caouannes, et deux tortues vertes ont été attrapées. Elles sont en général trouvées mortes dans les filets, ce qui cause un risque d’intoxication. La viande est vendue cuite à Lavanono. Quant à la viande séchée de requin, elle est revendue jusqu’à Tuléar et Antananarivo. Il faut savoir que la viande de requin est moins chère que la viande de zébu.
D’autres techniques de pêche sont utilisées. Le harpon à fer pointu est utilisé pour capturer les poulpes. Il est également employé par les plongeurs en apnée pour capturer les langoustes. La pêche sur les platiers (coquillages, concombres de mer, …) est en général pratiquée par les femmes et les enfants. Cette technique s’appelle ici ‘mihaka’.

(crédit photo : Eléonore Vandel)